Nicolas nous a écrit le jeudi 24 octobre après que nous avons rendu compte sur lyonne.fr de l’accident du travail qui a coûté la vie à un homme de 65 ans, le jour même, à Paron.
« Une fois de plus, vos articles concernant des accidents et blessés graves […] mettent en avant toujours les pompiers », commence-t-il. Avant de préciser que si ces derniers méritent cette reconnaissance, nous ne parlons que très rarement des intervenants « de l’ombre » : les témoins qui effectuent les gestes de premiers secours, l’équipe du Smur qui s’occupe de la prise en charge médicale de la ou des victimes, etc. Nicolas conclut en nous demandant poliment d’essayer d’être le plus précis possible et de mentionner « tous les acteurs et intervenants ».
Une marge de manœuvre limitée
Commençons par remercier notre lecteur pour l’hommage qu’il rend aux anonymes qui, parce que le hasard fait qu’ils sont confrontés à un accident, s’inscrivent dans une chaîne de secours aux maillons effectivement plus nombreux que nos articles ne peuvent le laisser paraître. C’est que notre marge de manœuvre est limitée.
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Rappelons que notre devoir est double : rendre compte d’un événement au plus tôt et ne donner à lire que des informations que nous avons recoupées. Nicolas aura constaté que peu de temps s’est écoulé entre la survenue de l’accident du travail auquel il fait référence, dans l’après-midi du 24 octobre, et notre article le relatant, vers 17 heures. Nous nous sommes donc appuyés sur les éléments que nous avons pu obtenir auprès de plusieurs sources. En matière de faits divers, les sources les plus évidentes sont les sapeurs-pompiers, la police ou la gendarmerie, le parquet.
Le temps de l’enquête
Notons que les premières informations que nous pouvons recueillir sont nécessairement parcellaires : le travail d’enquête n’en est qu’à ses débuts. Le temps passant, l’enquête avançant, notre connaissance des faits s’enrichit. C’est ainsi que le 25 octobre, sur lyonne.fr, dans notre article annonçant le décès de l’homme blessé à Paron, nous avons pu livrer des détails sur les circonstances de l’accident, le profil de la victime et le déroulé de sa prise en charge.
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Mais pour revenir à la question de Nicolas, nous n’y avons pas davantage que la veille fait mention des personnes intervenues dès les premiers instants. Pour cause, il est rare que nous disposions d’informations suffisamment documentées, donc fiables, sur les actes des anonymes qui portent secours aux victimes. Nous ne pouvons qu’exceptionnellement interagir avec ces personnes. Et les sources qui pourraient nous le permettre se refusent souvent à nous. Ce fut le cas le 24 octobre : l’entreprise où s’est déroulé le drame n’a pas souhaité nous répondre.
Vincent Robinet
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