Si le directeur du service interprofessionnel de santé au travail (SIST) de Narbonne évoque une stabilité des visites de reprise enregistrées par la médecine du travail, il fait de la santé mentale un phénomène majeur, et « plus complexe » à envisager à l’heure d’une potentielle reprise.
Philippe Rolland, le directeur du SIST Narbonne, le rappelle : la médecine du travail n’a qu’une vision partielle des arrêts de travail, puisque les visites de reprise ne sont obligatoires qu’à partir de 30 jours d’arrêt (en cas d’accident du travail), 60 jours (maladie ou accident non professionnel), après un congé de maternité ou après une absence pour cause de maladie professionnelle (quelle que soit la durée de l’absence).
Certitude, les chiffres « n’ont pas explosé. Entre 2006, avec 1 566 visites de reprise, et 2023, avec 1 869 visites, c’est quasi-linéaire, à part quelques pics à 2 200, 2 300 visites ». En revanche, Philippe Rolland évoque le changement majeur du côté des visites de préreprise, qui peuvent être organisées pendant l’arrêt, dans le but d’anticiper et préparer le retour au travail : « On est passé de 1 200 en 2006 à 2 333 en 2023. C’est lié à un changement de pratique médicale, on sait très bien que plus on s’attaque précocement à la question du retour, plus cela évite la désinsertion. »
Il y a un aspect multifactoriel dans la santé mentale qui rend les choses beaucoup plus complexes
Voilà pour les données chiffrées. Du côté des pathologies, le directeur du SIST n’a aucun mal à planter le décor : « Au siècle dernier, le mal du siècle c’était le dos, puisque plus de 60 % des personnes reconnues travailleurs handicapés l’étaient en raison de pathologies liées au dos. Désormais, c’est la santé mentale. La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a défini le handicap psychique et les progrès de la science et de la médecine rendent la santé mentale plus présente. » Plus de reconnaissance, donc.
Mais ces motifs d’arrêts rendent pour le SIST – et le salarié – la tâche forcément plus rude à l’heure d’envisager la reprise : « Il y a un aspect multifactoriel dans la santé mentale qui rend les choses beaucoup plus complexes. La médecine du travail se prononce sur un poste, qui est à replacer dans un contexte, un environnement. C’est une somme de tâches, dans un ensemble, et d’un point de vue psychique, c’est encore plus compliqué à appréhender. C’est là que le travail du psychologue du travail est important, parce qu’il va compléter le diagnostic du médecin et éventuellement permettre de réorienter pour les conditions d’une reprise. »
Absentéisme : des baromètres en série, des troubles psy qui s’ancrent
En avril 2024, le groupe de protection sociale Malakoff Humanis livrait son 12e Baromètre de l’absentéisme, basé sur une étude de perception menée du 2 au 24 janvier 2024 par l’Ifop auprès de 2 488 salariés et 400 dirigeants d’entreprise ou DRH du secteur privé. Même mois de parution pour le Baromètre de l’absentéisme (et de l’engagement), 16e du nom, pour le groupe Ayming et AG2R La Mondiale, en s’appuyant sur « une étude quantitative de l’absentéisme » auprès de 55 465 entreprises du secteur privé employant 3 525 929 salariés en CDI et une étude qualitative en partenariat avec Opinion Way, auprès de 1 839 managers en CDI du secteur privé.
Du côté de Malakoff Humanis, on évoque 42 % de salariés s’étant vu prescrire un arrêt maladie en 2023, quelles qu’en soit la cause et la durée (-8 points par rapport à 2022), quand AG2R et Ayming avancent le chiffre de 37 %, là aussi en recul (47 % en 2022). Ce 2e Baromètre pointe également un taux d’absentéisme longue durée (de plus de 90 jours) « record », qui s’inscrit dans une hausse de 31 % sur cinq ans. Mais c’est du côté de Malakoff Humanis que le focus est le plus détaillé sur la question des arrêts pour troubles psy, qui représentaient 15 % des arrêts en 2023 (comme en 2022) : les troubles psychologiques et autres épuisements professionnels seraient ainsi la 2e cause d’arrêts, derrière les « maladies ordinaires » (grippes, rhumes, angines, gastro,…). Une part qui monterait à 22 % pour les arrêts longue durée (plus de 30 jours pour cette étude). Tout proche des accidents et traumatismes (27 %).
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