Il y a trois ans, un jeune Tarnais, Léo, âgé de 25 ans, perdait la vie dans un accident sur un chantier d’altitude au-dessus de Barèges.
C’est une audience particulièrement douloureuse qui s’est tenue devant le tribunal correctionnel de Tarbes avec un dossier qui date du mois d’octobre 2021 avec la mort d’un jeune homme de 25 ans et les graves blessures subies par un autre de 20 ans, sur une piste de montagne à Barèges.
Les deux jeunes travaillaient sur un chantier EDF qui sous traitait la SAS Gauthier, les deux entreprises étant côte à côte sur le banc des accusés. Et c’est ce qu’a d’abord soulevé l’avocat d’EDF, Me Bass sur la prévention : « L’entreprise est soumise à la même prévention, en qualité d’employeur, ce qu’elle n’est pas ».
Le tribunal devait lever le voile sur ce qui s’est passé ce lundi tragique alors que les deux jeunes avaient décidé de redescendre des palettes depuis le chantier jusqu’à Barèges afin d’avancer le nettoyage du chantier.
« Je me suis réveillé sur un caillou »
Sur la piste, le 4X4 conduit par Léo L. est arrivé à un virage en épingle que les usagers devaient franchir en deux temps, a brusquement versé dans le ravin, faisant plusieurs tonneaux avant de s’écraser 150 mètres plus bas. Éjecté, le passager, Davy H. parviendra à regagner la piste et à rejoindre le refuge de la Glère ou ses collègues l’ont pris en charge comme ils l’indiquent dans leur témoignage : « Il est arrivé pieds nus, le visage ensanglanté, il ne savait pas où il était alors on est partis à la recherche de Léo et du 4X4 car il ne se souvenait de rien ».
Aujourd’hui, à la barre, le jeune homme s’est replongé dans ce moment tragique : « Je me rappelle que Léo a passé la marche arrière pour faire cette manœuvre, je m’en souviens, cela a fait un « clac » mais il y a eu un temps où le véhicule a avancé, malgré cela, ça patinait légèrement et puis, la chute. Je me suis réveillé sur un caillou et au bout de quelques minutes, sous le coup de l’adrénaline, j’ai regagné le refuge. Les téléphones satellites ne fonctionnaient pas et il fallait descendre pour avoir du réseau ». Les secours ne pourront que constater le décès de Léo, probablement survenu lors de la chute de la voiture.
La difficulté pour les juges est de déterminer les causes du drame, une erreur de conduite, une défaillance mécanique que les experts n’ont pas relevé, un manquement au devoir de sécurité des entreprises, le véhicule qui n’aurait pas été adapté, d’une longueur de 5,3 m, tout a été évoqué avec également le témoignage de l’inspectrice du travail.
« Notre vie sans Léo nous est impossible »
Le père de Léo, portrait de son fils sous le bras, a voulu recentrer le débat avec beaucoup d’émotion : » Je vous demande d’humaniser le débat car, il s’agit de la mort de mon fils, à 25 ans, dans un accident du travail alors qu’il s’était tracé un bel avenir. Notre vie sans Léo nous est impossible et nous nous battons chaque jour pour survivre ».
Me Jérôme Vialaret, pour les parties civiles a dressé le portrait d’un « sacré bonhomme, un gentil garçon qui aimait la vie, un bon garçon qui aimait la vie ». Pour l’avocat, les manquements sont nombreux : « C’était avant qu’il fallait se poser les questions, pas après que le drame soit arrivé ».
Le procureur requiert la relaxe d’EDF
Dans ses réquisitions, le procureur de la République a voulu rendre hommage aux familles frappées par « cette tragédie survenue le 11 octobre 2021 ou le véhicule a basculé dans l’abîme » au même titre que les victimes ». Il a requis la relaxe en ce qui concerne EDF et 50 000 € d’amende avec sursis pour la SAS Gauthier : « Il y a eu manquement dans l’évaluation des risques ».
Me Bass pour EDF, a plaidé la relaxe de l’entreprise réfutant toute négligence et toute insouciance. Me Vincent Caron, pour la société Gauthier a expliqué que la conduite est un acte qu’il faut adapter à son comportement : « Ce n’est pas un problème de compétence ou de véhicule. Je considère que le pénal n’a pas sa place dans le cadre de cette affaire ». Pour l’avocat, aucun manquement n’est à imputer à l’entreprise. La seule préconisation était d’utiliser un véhicule de type 4X4. L’hypothèse la plus probable est une erreur d’appréciation du véhicule dans l’espace. C’est un accident effroyable, mais c’est un accident de la route ».
La décision a été mise en délibéré et sera rendue le 10 décembre prochain.
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