À l’époque, le ballet des sapeurs-pompiers n’était pas passé inaperçu. Une cinquantaine de soldats du feu avaient été déployés le 28 juillet 2021 au matin rue Marquetas à Toulon, à proximité immédiate du stade Mayol, pour combattre un incendie « virulent » parti du 4e étage de l’immeuble Le Palais du Port Marchand.
« Rouleaux de flammes »
Malgré des « rouleaux de flammes » sortant d’une fenêtre, un appartement entièrement détruit, deux fortement impactés et des dégâts estimés à plus de 220.000 euros, aucune victime n’était à déplorer. Vingt-huit habitants avaient néanmoins été évacués, certains à l’aide de la grande échelle. Six d’entre eux, dont des enfants, intoxiqués par les fumées avaient fini à l’hôpital. Deux interruptions temporaires de travail, de 2 et 10 jours, avaient été prononcées à l’issue par les médecins.
Subtilité du droit pénal, ces ITT entraînent, de facto, le renvoi de Seif-Eddine Satouh cette semaine devant la cour criminelle du Var, à Draguignan. Poursuivi pour avoir « volontairement dégradé un bien immobilier par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes », il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Car même si le jeune homme, âgé aujourd’hui de 24 ans, nie avoir mis volontairement le feu au studio de son ex-petite amie Léa (le prénom a été changé), l’enquête policière a mis en lumière plusieurs incohérences dans son récit.
« C’est un accident, répète aujourd’hui encore Seif-Eddine Satouh. Tout ça, c’est involontaire. Je me suis endormi sur le canapé avec une cigarette, et le feu a pris. Si j’ai fui, c’est parce que je savais qu’il y avait un mandat d’arrêt émis à mon encontre. »
Un téléphone sans batterie bien actif
S’il n’a pas appelé les secours? « C’est parce que mon téléphone n’avait plus de batterie. J’ai juste réussi à le rallumer pour appeler Léa, afin de la prévenir. Et j’ai dit à une personne d’appeler les pompiers. »
L’accusé affirme s’être rendu ce 28 juillet chez Léa, avec laquelle la relation amoureuse battait de l’aile, afin d’avoir une simple discussion.
Mais la jeune fille, « harcelée » selon sa grand-mère, ne vivait plus là depuis quelques jours. Elle préparait activement son déménagement. Seif-Eddine, après être entré « car la porte n’était pas fermée », l’aurait attendue un temps.
Puis, « fatigué », aura sommeillé quelques minutes. Il était réveillé par la chaleur des flammes qui dévoraient le canapé sur lequel il se trouvait… Le jeune homme aurait alors, selon une de ses versions, tenté d’éteindre le feu avec une couverture, puis en jetant un seau d’eau. Avant de partir, laissant le chat de Léa prisonnier des flammes.
« De fuir » rectifie un témoin, plombier de profession, qui intervenait dans l’immeuble ce matin-là. Ce dernier avait vu Seif-Eddine prendre les escaliers trottinette électrique à la main après avoir fermé la porte. Cinq à sept minutes plus tard, le témoin entendait quelqu’un crier au feu.
Un feu couvant?
L’enquête avait permis de constater que, contrairement aux dires de l’accusé, son téléphone avait été utilisé à plus de vingt reprises entre 7h55 et 9 heures. Selon le plombier et l’examen de la vidéosurveillance, il serait rentré dans l’immeuble à 8h20 pour en sortir à 8h44.
« En sachant que vous avez passé un appel à 8h27, vous auriez pu vous endormir, vous réveiller et constater le début d’incendie dans un laps de temps de 17 minutes » interroge le président Patrick Véron. – « Je me souviens m’être endormi, pas plus de cinq minutes » persiste l’accusé.
Ce gros quart d’heure ne suffit pas, aux yeux de l’expert en incendie de la police judiciaire, à expliquer la virulence de l’incendie.
« Sauf à utiliser un combustible. Mais avec un feu couvant, comme c’est le cas avec des départs causés par des cigarettes, il faut une bonne demi-heure avant de voir des flammes. Avant ça, il aurait pu éteindre les braises avec sa main ou en jetant de l’eau. »
Il aura fallu l’intervention d’une vingtaine d’engins et de plus de cinquante sapeurs-pompiers pour venir à bout du brasier.
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