4 ans après un grave accident du travail survenu à Tournay dans les Hautes-Pyrénées, un salarié d’une entreprise de travaux a été jugé pour une série de négligences par le tribunal de Tarbes.
« Je suis désolé pour mon collègue. Mais je n’étais pas conducteur de travaux. » Poursuivi pour une série de négligences qui ont mené à un grave accident du travail le 23 septembre 2019 à Tournay (Hautes-Pyrénées), un ancien salarié de l’entreprise de travaux BCI 64 s’est défendu d’être responsable de la situation.
Ce jour-là, la société en charge de la rénovation de la salle polyvalente de la commune a reçu une livraison très particulière : des plaques de tôle de 11.65 mètres destinées à être posées pour le bardage du bâtiment. Si le fournisseur a prévenu la société qu’il était indispensable d’utiliser une grue afin de procéder au déchargement des colis de 2 tonnes chacun, les ouvriers présents sur site n’ont eu à disposition qu’un basique chariot élévateur.
Après quelques manipulations scabreuses, ce qui devait arriver arriva. Un des colis a basculé dans le vide et a atterri sur le pied de l’un des ouvriers. Bloqué pendant 1/4 d’heure sous deux tonnes de tôle, l’homme a été gravement blessé au pied et à la main. Il a depuis conservé des séquelles de l’accident. Bilan : plusieurs opérations, des mois de rééducation. 50 jours d’incapacité totale de travail lui ont été prescrits ainsi qu’un arrêt de travail de 2 ans et demi.
Présent sur les lieux de l’accident, un autre salarié de la société délégataire de pouvoir a été entendu par les gendarmes puis poursuivi en justice. Contrairement au responsable de la société.
Le mauvais responsable à la barre ?
» Lorsque vous avez signé cette délégation de pouvoir, vous rendez-vous compte de ce que cela représente ? » a demandé l’un des juges au prévenu. « Pas vraiment » a répondu l’homme, qui a confirmé avoir commandé à un loueur le chariot élévateur. »Seulement, je ne savais pas que nous allions recevoir un tel chargement. »
À la barre, la victime de l’accident a indiqué qu’il avait refusé de manœuvrer l’engin par peur d’un incident. C’est donc son supérieur, à savoir le prévenu, qui a tenté de décharger les plaques. « Mais pourquoi avoir tout de même voulu faire ce déchargement dans ces conditions ? » a insisté le magistrat.
« Il est vrai que si j’avais refusé de faire ce travail, il n’y aurait pas eu d’accident, a concédé le prévenu avant que son avocate Me Martinez vienne à son secours. » Mon client est pointé comme responsable car il a signé cette délégation de pouvoir. Je dirais que dans cette histoire, il est plutôt la bonne poire. Je rappelle qu’il n’était pas le chef d’entreprise. Il n’avait ni les compétences, ni les formations à la sécurité obligatoires pour exercer cette délégation. » Et de regretter que le gérant de la société n’ait pas été inquiété dans cette affaire.
« Il aurait tout de suite dire stop à ce chantier », a estimé la procureure qui a requis une amende de 10 000 euros à l’encontre du prévenu.
Le tribunal, visiblement convaincu par les arguments de la défense, a relaxé l’homme poursuivit.
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