Après un accident vasculaire cérébrale (AVC), diverses séquelles peuvent être observées. Outre les troubles sensorimoteurs et cognitifs, la fatigue peut en faire partie. On estime que ce symptôme touche environ 50 % des patients au cours des 2 premières années post-AVC. Celle-ci peut interagir avec d’autres déficits (cognitifs ou physiques) et les majorer, ou même être présente chez les patients qui ont par ailleurs bien récupéré. Actuellement, il n’existe pas de traitement médical efficace pour réduire ce symptôme, en partie en partie à cause du manque de compréhension des mécanismes physiopathologiques.
Différents facteurs influençant la fatigue ont été évoqués, certains « prédisposants », d’autres « déclencheurs » ou « de maintien ». Ainsi en post-AVC, les facteurs biologiques et spécifiques joueraient plutôt un rôle dans la phase aiguë (c’est-à-dire dans la fatigue précoce), tandis que les facteurs psychosociaux et comportementaux et les déficiences séquellaires contribueraient à une fatigue tardive dans la phase chronique.
Récemment la prévalence de la fatigue chez les personnes retournées au travail dans l’année suivant un AVC a été évaluée à 42 %, impactant possiblement les performances et la vie quotidienne. Au sein de cette population ayant repris une activité professionnelle, une étude explore les associations entre la fatigue d’une part, et d’autre part les caractéristiques personnelles, celles liées à l’AVC, les déficits fonctionnels et les facteurs liés au travail.
87 patients ayant repris une activité professionnelle
Au total, 87 personnes étant retournées au travail après un AVC ont été incluses afin de déterminer si la fatigue (manque d’énergie nuisant aux activités quotidiennes malgré des temps de sommeil dans les normes) pouvait être corrélée à certaines caractéristiques. Des questionnaires ont été utilisés pour évaluer, 1 an après l’AVC, leur situation de travail perçue et les conséquences persistantes de l’AVC.
Il a été constaté que près de la moitié des participants (43 %) éprouvaient de la fatigue. Plusieurs caractéristiques personnelles et liées à l’AVC, des déficiences fonctionnelles et des facteurs liés au travail y étaient associées. Les analyses univariées ont révélé que le sexe féminin, l’âge inférieur à 50 ans et une étiologie ischémique étaient légèrement plus corrélés à la fatigue. En ce qui concerne les déficiences fonctionnelles, l’analyse multivariée a montré que les troubles de mémoire étaient plus fortement associés à la fatigue.
Les facteurs liés au travail qui ont démontré la plus forte association indépendante avec la fatigue étaient les exigences quantitatives perçues et le contrôle décisionnel perçu au travail. Ainsi, le risque de ressentir une fatigue symptomatique étaient 11 fois plus élevées avec un infarctus cérébral par rapport à une hémorragie cérébrale, et 9 fois plus élevée avec une faible auto-efficacité* par rapport à une auto-efficacité élevée.
Un modèle combiné
Chez les personnes qui ont repris le travail 1 an après un AVC, la fatigue semble être significativement associée à 6 variables : le type d’AVC (ischémique), l’auto-efficacité perçue, l’âge (inférieur à 50 ans), le sexe (plus importante chez les femmes), la mémoire et les troubles dysexécutifs, les exigences quantitatives du travail ; ainsi qu’à 2 autres variables non significatives mais très proches du seuil (l’humeur et le contrôle des décisions).
Lorsque les facteurs des 3 domaines ont été inclus dans un modèle combiné, les troubles cognitifs perçus et le stress élevé au travail semblaient être les plus fortement associés à la fatigue. Si cette étude met en évidence que la fatigue post-AVC est influencée par une combinaison de facteurs, elle souligne également que plusieurs de ces facteurs sont potentiellement modifiables.
Aider à gérer la fatigue en post-AVC nécessite des interventions ciblées telles qu’un dépistage accru des troubles neuropsychologiques, symptômes qui peuvent apparaitre comme « silencieux », et des interventions visant à équilibrer les exigences au travail. Des études antérieures indiquent d’ailleurs qu’un retour progressif au travail, avec des horaires réduits ou des tâches flexibles, et des aménagements appropriés sur le lieu de travail, peuvent faciliter la réintégration dans une vie professionnelle durable.
*Le sentiment d’auto-efficacité correspond au sentiment que l’employé ressent d’être capable de réaliser efficacement une tâche
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