Gare au dérapage ! Après avoir tiré la sonnette d’alarme, dans une interview aux « Echos » , en prévenant que le déficit de l’Assurance Maladie sera « vraisemblablement plus élevé » qu’attendu en 2024, la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a détaillé ce lundi – chiffres à l’appui – les motifs de son inquiétude. Sur les six premiers mois de l’année, le coût total des arrêts de travail est de nouveau en hausse de 8,5 % sur un an.
Et, même s’il est difficile de faire des projections sur le deuxième semestre, la barre des 17 milliards de dépenses liées aux arrêts de travail est bien partie pour être franchie en 2024, a concédé Damien Vergé, directeur de la stratégie, des études et des statistiques de la CNAM lors d’une conférence de presse.
Dans le détail des six premiers mois, les arrêts longs (plus de 3 mois) sont particulièrement dynamiques (+9,5 % en valeur), de même que les arrêts pour accident du travail (+11,3 %). Les arrêts courts progressent moins vite (+6,2 %) mais restent nombreux, représentant 40 % des dépenses.
L’effet inflation
Si les six premiers mois de 2024 témoignent d’une hausse inquiétante du coût des indemnités journalières, les années précédentes avaient déjà été marquées par de fortes croissances. Situé à 15,8 milliards d’euros en 2023, le coût des arrêts de travail a augmenté de 5,4 milliards d’euros depuis 2015, dont 3,4 milliards depuis 2019 (hors effet Covid).
Mais comment expliquer une telle dérive ? « Près de la moitié des dépenses supplémentaires ne sont pas liées à des facteurs économiques ni à des facteurs démographiques », a pointé Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM.
Entre 2019 et 2023, seule 19 % de la croissance des indemnités journalières est liée à des facteurs démographiques (population active à la fois plus importante et vieillissante). A titre de comparaison, la démographie expliquait 42 % de la hausse des dépenses entre 2010 et 2019.
L’inflation a eu en revanche beaucoup plus d’impact au cours des dernières années que précédemment. Avec la hausse du SMIC et les augmentations de salaires, les indemnités journalières coûtent plus cher. Cet effet prix compte pour 39 % de la hausse du coût des arrêts de travail depuis 2019, deux fois plus qu’entre 2010 et 2019.
Reste donc 42 % de la hausse des dépenses qui ne s’explique ni par l’évolution de la population ni par l’inflation mais par une hausse du taux de recours et de durée. En clair, « les salariés s’arrêtent en moyenne plus longtemps et, globalement, ils sont plus nombreux à être concernés par un arrêt de travail », a expliqué Damien Vergé. Derrière cela, les raisons peuvent être multiples (hausse des maladies chroniques, etc.) mais « nous ne sommes pas en mesure de séparer ce qui relève d’une évolution normale de l’état de santé de la population de ce qui relève de comportements abusifs » ou de la fraude, a déminé Thomas Fatôme.
Face à la dérive de la facture de la couverture des arrêts de travail, la CNAM renforce son plan d’actions en direction des salariés, des médecins et des entreprises. L’ensemble des assurés ayant un arrêt de travail de plus de 18 mois (« entre 30.000 et 40.000 personnes ») vont, par exemple, être contactés, de même que 7.000 médecins généralistes ayant prescrit des arrêts maladie importants.
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