L’agent de maintenance de l’abattoir de Lahontan fait partie de « l’hécatombe invisible des accidents du travail », déplore Me Jean-François Blanco. L’avocat défend ce lundi 13 mai, devant le tribunal correctionnel de Pau, les intérêts des trois enfants et de la veuve du salarié de la Fipso.
L’homme de 59 ans…
L’agent de maintenance de l’abattoir de Lahontan fait partie de « l’hécatombe invisible des accidents du travail », déplore Me Jean-François Blanco. L’avocat défend ce lundi 13 mai, devant le tribunal correctionnel de Pau, les intérêts des trois enfants et de la veuve du salarié de la Fipso.
L’homme de 59 ans est mort le 28 novembre 2019 alors qu’il dépannait une machine sur la chaîne de convoyage des cartons. En présence d’un opérateur de producteur, le bras automatisé d’un robot s’est abaissé brusquement, heurtant la nuque de l’agent de maintenance. Ce dernier est décédé le lendemain.
Quatre ans et demi après les faits, deux sociétés ont comparu ce lundi 13 mai : l’entreprise Fipso, à qui est notamment reproché l’homicide involontaire, et la société conceptrice de la machine. Toutes deux sont poursuivies pour ne pas avoir assuré la sécurité de la victime.
Dysfonctionnements
« Il y a une interdiction absolue de pénétrer dans l’enceinte », lorsque l’appareil est en marche, se défend le responsable légal de la société de fabrication. « C’est indiqué partout. À partir de là, que voulez-vous… » Il rejette la faute sur le salarié : « Je ne veux pas porter de jugement, mais c’est de l’imprudence ».
En écho, le responsable légal de la Fipso a expliqué qu’il ne fallait pas remettre la machine en marche alors qu’un agent était à l’intérieur. « C’était le seul endroit où il pouvait regarder comment se positionnait le carton », a estimé l’inspecteur du travail, appelé comme témoin. Et après avoir fait diverses vérifications, l’agent « n’avait d’autre possibilité que de demander à remettre la machine à vitesse réelle ».
Les débats ont aussi tourné sur les dysfonctionnements relevés sur la machine. Les prévenus ont fait valoir qu’ils se sont mis en conformité après un contrôle demandé par la Fipso en 2018. L’Inspection du travail pointe toujours la mauvaise visibilité entre le poste de pilotage et l’intérieur de l’appareil. Elle affirme que les actions de la maintenance, qui n’entrent pas dans une utilisation classique, doivent aussi être prévues par les sociétés.
Le responsable légal a balayé l’idée d’un convoyeur à cartons sujet à de multiples pannes. « C’est en moyenne 5 interventions par mois pour des dysfonctionnements, entre janvier/février 2018 et novembre 2019. Pour 100 000 cartons par mois, ce n’est pas du tout disproportionné. »
« Catastrophe » pour l’entreprise
« Notre peine n’est rien à côté de celle de la famille, a aussi partagé le dirigeant de la Fipso. Mais sa mort a été ressentie comme une catastrophe par l’ensemble des personnes interrogées ». Le quinquagénaire « a été victime de sa conscience professionnelle » pour Me Blanco.
Considérant que les deux entreprises sont responsables du décès du salarié, le Ministère public a requis 50 000 euros d’amende contre la Fipso et 20 000 euros contre la société qui a fabriqué le robot. Le tribunal correctionnel de Pau n’a pas rendu son jugement immédiatement mais a mis sa décision en délibéré au 8 juillet 2024.
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