C’est une petite préposition qui fait toute la différence. Une “ambiguïté sémantique” comme l’écrit dans une tribune la docteure en philosophie politique, Fanny Lederlin. Lors de son passage au 20h de TF1 le 27 mars dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une large expérimentation de la “semaine en quatre jours”. Une mesure qui “n’était pas dans le programme” du Président Emmanuel Macron et qui porte la patte du Premier ministre. Ce dernier souhaite même lancer une “COP du travail” selon FranceInfo.
L’eurodéputé Pierre Larrouturou peut-il enfin sortir les cotillons ? Le fondateur de Nouvelle Donne prône en effet depuis plusieurs décennies la mise en place d’une semaine de 4 jours. Mais patatras, la préposition n’est pas la même. Quand Pierre Larrouturou évoque une semaine de 4 jours, Gabriel Attal défend la semaine en 4 jours. Or la semaine de 4 jours renvoie à une réduction du temps de travail à 32h quand la semaine EN quatre jours évoque un maintien aux 35h. Deux projets qui semblent “antinomiques”, pointe Stéphanie Treillet, des Economistes Atterrés, interrogée par Novethic.
“La semaine en quatre jours, c’est 8h-20h”
“La semaine en quatre jours n’est pas très populaire, elle suppose une journée à rallonge. En comptant le temps de trajet on part de chez soi à 8h pour revenir à 20h. Pour la coordination vie privée, vie professionnelle, c’est trop compliqué”, décrypte le directeur à l’Observatoire français des conjonctures économiques, Eric Hayer. Plusieurs syndicats y sont d’ailleurs opposés dont la CGT. “Caser en quatre jours ce qu’on fait habituellement en cinq jours de travail conduit à intensifier le rythme”, écrit le syndicat dans un communiqué.
La CGT défend, elle, les 32h hebdomadaires. Mais sa mise en place rencontre de nombreux freins. En premier lieu, les organisations patronales qui sont plutôt frileuses à ce sujet. Leur cheval de bataille : empêcher toute loi sur la question. Le Medef prône ainsi “une liberté des entreprises de décider à leur niveau en privilégiant la voie du dialogue social”.
“Les Français ne s’épanouissent pas au travail”
“La semaine de 32h est une revendication qui s’inscrit dans un mouvement historique. On est passé à la semaine de 40h, puis 39h et enfin 35h même si les modalités d’applications la limitent. On travaille aujourd’hui un mi-temps par rapport au milieu du XIXème”, indique-t-elle. “Si on travaillait comme à cette époque-là, il y aurait 40 millions de chômeurs en France”. Un argument repris par les défenseurs de la semaine de 4 jours qui évoquent comme bénéfice une hausse des emplois.
D’autant que la semaine de 32h est particulièrement plébiscitée aujourd’hui. Il faut dire que le marché du travail traverse une zone de turbulences. Interrogé par Novethic, l’économiste Eric Hayer pointe ainsi “beaucoup de démissions” dont la “raison numéro 1 est l’amélioration des conditions de travail.” “Il faut comprendre comment on répond à la crise de la valeur travail en France. Ce n’est pas que les Français ne veulent pas travailler, c’est qu’ils ne s’épanouissent pas au travail”, décrypte-t-il. “Il faut réfléchir à de nouvelles organisations du travail, la semaine de 4 jours est une possibilité”.
100% des chefs d’entreprises satisfaits
Et les expérimentations sont plutôt positives. Pendant un an, 61 entreprises britanniques se sont lancées. Fin février, Autonomy, l’organisme en charge de l’initiative, a rendu ses conclusions. Finalement, 56 des 61 entreprises ont adopté ce rythme de travail, 100 % des chefs d’entreprises se déclarent satisfaits, 96 % des salariés ont observé un impact positif sur leur vie, 39 % se disent moins stressés et 46 % moins fatigués. Si le Royaume-Uni fait figure de laboratoire, plusieurs pays européens se penchent sur la question. L’Islande et la Belgique proposent ainsi une semaine en quatre jours quand le Portugal, l’Espagne et l’Allemagne testent eux la semaine de 32h en quatre jours, signe d’un certain attrait.
En attendant plusieurs entreprises françaises se sont lancées, sans attendre de loi. L’entreprise Lita, qui permet aux citoyens d’investir directement dans des projets à impact social et environnemental est passée depuis le 2 avril dernier à la semaine de 4 jours. 80 % des salariés sont off le vendredi et 20 % le mercredi. “L’objectif est de libérer du temps pour des activités non mercantiles”, écrit Eva Sadoun, la cofondatrice.
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