Avec le Mont Blanc, le plus haut sommet d’Europe occidentale, en arrière-plan, près de 500 personnes se sont rassemblées dans les contreforts des Alpes françaises pour l’Université d’été de Révolution Permanente. Le site soeur de Voix gauche en France est en train de construire une nouvelle organisation révolutionnaire en France. Cet événement a été l’occasion de discuter des tâches des révolutionnaires dans une nouvelle période de crises, de guerres et de révolutions.
Du 24 au 29 août, discussions et débats se sont déroulés du matin au soir sous un grand chapiteau. Des travailleurs de certaines des luttes les plus importantes de ces dernières années en France – notamment de l’industrie aérospatiale, des transports publics, des hôpitaux, des services de nettoyage et des raffineries de pétrole – étaient au camp pour discuter de leurs expériences. L’Université d’été s’est ouverte par une table ronde sur la nouvelle génération de travailleurs face aux attaques néolibérales du président français Emmanuel Macron. Des ateliers ont servi à connecter ces luttes avec les mouvements antiracistes ou LGTQI+.
Des délégations d’Allemagne, d’Italie, de l’État espagnol, de Suisse, d’Argentine et de Corée se sont jointes à l’événement. Il y avait encore plus de personnes sur liste d’attente, mais avec une sécheresse persistante en France, la petite ville de montagne ne pouvait pas accueillir tous ceux qui souhaitaient participer.
Il y a un peu plus d’un an, les partisans de Révolution Permanente ont été exclus du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), dont ils étaient membres depuis plus d’une décennie. Mais loin d’être démoralisés, ils déclarent leur intention de fonder une nouvelle organisation révolutionnaire. Dans le cadre de ce processus, ils ont présenté à la présidence le cheminot trotskyste Anasse Kazib. Alors que Kazib a finalement été écarté du scrutin via des règles antidémocratiques, la campagne a contribué à donner une voix aux nouvelles générations de travailleurs et de militants, et a ainsi jeté les bases d’un renouveau de l’extrême gauche. Comme l’a dit Kazib au camp : « C’est une question d’espoir. Avec la campagne présidentielle, nous avons montré qu’il est possible de s’organiser collectivement et de parvenir à un monde sans exploitation ni oppression, un monde pour lequel il vaut la peine de se battre.
Une grande partie de l’extrême gauche française autrefois puissante s’est alignée sur le politicien social-chauvin Jean-Luc Melénchon, dont le but est de réformer l’État impérialiste français. Mais le Révolution Permanente camp d’été a montré qu’il existe une alternative au réformisme : des millions d’ouvriers et de jeunes en France cherchent une alternative à la Ve République pourrie. Cet événement était une petite étape dans le processus de rassemblement des forces pour une nouvelle organisation révolutionnaire, une organisation qui peut combiner les énergies des nouvelles générations de travailleurs avec celles des immigrants et des personnes queer luttant contre l’oppression.
Ce n’était pas le seul camp d’été organisé par les groupes européens qui composent la Fraction trotskyste cet été. Début août, 120 personnes ont participé au camp d’été de Classe Gegen Classe, notre site partenaire en Allemagne (voir ce rapport en allemand). En juillet, IzquierdaDiario.es dans l’État espagnol a organisé deux écoles d’été : une à Madrid avec 80 personnes (rapport en espagnol) et une autre à Barcelone avec 60 personnes (rapport en catalan).
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